מעשה בצדיק ואלונקה הרב חיים נבון

UN MOIS D’ELOUL EN GUERRE

Depuis le début du mois d’éloul, j’ai commencé à lire chaque soir, afin de m’éveiller à la techouva à l’approche de Roch hachana et de Kippour, quelques pages d’un livre récemment paru : Ma‘assé be-tsadiq vé-alonqa (« Histoire d’un juste et d’un brancard »), du Rav Haïm Navon – livre sous-titré : « Vie de soldats issus des yéchivot hesder, tombés lors de la première année de guerre de Chemini ‘Atséret » (les yéchivot hesder étant des écoles talmudiques dont les élèves conjuguent étude de la Torah et service militaire). Ce livre a paru à l’initiative de l’Union des Yéchivot Hesder, avec le concours des éditions Yediot.

L’ouvrage raconte la vie de ces jeunes gens saints, étudiants de Torah, qui moururent pour la sanctification du nom divin lors de la présente guerre. Chacun des chapitres est consacré à l’un d’entre eux, et contient des textes courts, récits et descriptions de la personnalité particulière du jeune homme en question. Ces récits et descriptions ne tentent pas d’exagérer la réalité à des fins apologétiques : ces jeunes gens sont décrits tels qu’ils étaient, et c’est précisément ce qui fait briller leur personnalité d’un éclat merveilleux.

En tant qu’étudiants de yéchiva, ils tentaient de s’améliorer, chacun dans les domaines qui lui étaient propres : compréhension, assiduité, humilité, service au sein d’une unité combattante ; et pratiquement tous s’évertuaient dans le domaine de la bienfaisance. Certains auraient pu devenir de grands érudits. Ainsi de ce jeune homme qui réussit à étudier deux fois l’ensemble du Talmud avant sa bar-mitsva, mais qui, pour ne pas s’enorgueillir, disait ne l’avoir étudié qu’une fois. Ces garçons étaient si humains, si bons, que leur perte déchire le cœur. Et quand, après une telle lecture, on récite avant de s’endormir le Chéma Israël et la bénédiction Hamapil (« Béni sois-Tu… qui fais tomber les chaînes du sommeil sur nos yeux… »), des pensées vous viennent, et les larmes coulent. Comment pourrons-nous être dignes de leur sacrifice ? comment pourrons-nous consoler leurs familles ? et par quels moyens poursuivrons-nous, dans la mesure du possible, ce qu’ils n’eurent pas le temps d’achever ?

 

Traduction : Jean-David Hamou


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